Grand BAZAR généalogique !

Les vacances… Du temps devant soi… Enfin ! Toutes les conditions sont réunies pour que je puisse me plonger avec délices dans les branches de mon arbre et poursuivre ces recherches que je repousse depuis si longtemps… Mais, hélas ! Désespérée, je reste à l’orée de ma forêt et je ne sais par où entrer… Comme dit Sophie, dans son article Faire le ménage dans son logiciel de généalogie – et qui tombe à point nommé – c’est le bazar ! Je suis comme un voyageur devant lequel s’offre une multitude de chemins et qui ne sait ni lequel il doit prendre, ni lequel il a déjà parcouru… Il est temps de réagir et d’éclaircir la situation. A force d’errer de gauche à droite, sans but ni organisation, je tourne en rond… Il me faut un plan d’action. Et même peut-être plusieurs…

Premier plan d’action

Mise à jour de mes données

Il faut tout d’abord que je corrige un certain nombre d’erreurs et de maladresses commises au début de mes recherches. Toute à mon excitation et à mon enthousiasme, je n’ai pas alors assez réfléchi à l’organisation de mes données et celles-ci ont besoin d’un grand nettoyage.

Pour me faciliter la tâche, j’ai classé les opérations à effectuer pour ce grand ménage en deux grandes parties ; d’une part, celles qui concernent la saisie des informations et, d’autre part, celles qui concernent le choix des individus à intégrer dans mon arbre généalogique.

 

1/La saisie des informations

-Uniformisation de l’orthographe des noms, des prénoms et des professions.

J’ai commencé par saisir les noms de mes ancêtres en respectant l’orthographe utilisée dans les registres et en suivant les variantes apparaissant au fil du temps ou au gré des copistes.

J’ai constaté, malheureusement, que les logiciels n’aiment guère les changements ! La machine veut un nom et un seul, ou sinon, gare aux surprises ! Il m’a fallu pas mal de temps pour admettre qu’un seul patronyme était tout de même plus pratique. J’ai été convaincue en observant que, de toute façon, il est rare qu’un individu garde l’orthographe de son nom tout au long de sa vie, untel, par exemple, naît LE LOYE, se marie LE LOY, et meurt LE LOIX, or il est impossible de respecter ces changements dans un logiciel.

Reste, bien évidemment, à choisir la variante que l’on va garder : chaque cas est particulier, mais j’opte, généralement, pour la forme la plus récente et le plus utilisée, ou encore, quand c’est possible, celle qui apparaît dans une signature. Ainsi dans l’exemple précédent, j’ai choisi LELOY qui est la forme la plus fréquente.

Je note cependant scrupuleusement les variantes du nom, les endroits où elles apparaissent et les dates où elles sont utilisées, soit dans une note individuelle, soit dans le dictionnaire des noms de Heredis. Je garde également une trace de ces variantes dans les transcriptions des actes dont, bien sûr, je respecte l’orthographe, si mauvaise soit-elle parfois !

La procédure est la même pour les prénoms et les professions. Pour les premiers, je choisis en général la forme la plus récente (Jean pour Jehan, par exemple), et pour les seconds, j’opte pour la forme moderne (prêtre au lieu de prestre).

Saisie des noms de lieux avec géolocalisation et uniformisation de l’orthographe des lieux-dits.

Avant de m’attaquer aux problèmes des lieux-dits, non géolocalisables, en utilisant peut-être la très séduisante solution proposée par Sophie ici, il faut tout d’abord que je règle deux choses.

D’une part, la gestion des lieux qui n’existent plus. En effet, de nombreuses paroisses ont, ou disparu, ou changé de nom, ou encore ont fusionné avec d’autres. Si l’on saisit ces anciens lieux (ce que j’avais fait au début), ils n’apparaissent pas sur la carte. Pour qu’ils soient géolocalisés, j’ai créé de nouveaux lieux en utilisant le bouton « compléter » dans le menu « carte » du dictionnaire des lieux de Heredis. Voici par exemple, ce que cela donne pour Valanjou, nouvelle commune du Maine-et-Loire, créée par la fusion de Gonnord et de Joué-Etiau :

Extrait du dictionnaire des lieux

D’autre part, avant même de m’attaquer à la géolocalisation des hameaux, il faut tout d’abord que j’uniformise leur orthographe en la modernisant, car, tout comme pour les noms, prénoms et professions, j’ai eu la très « bonne » idée de saisir les lieux-dits tels qu’ils apparaissaient dans les actes ! …. Il faut donc que je les reprenne un par un et leur applique l’orthographe actuelle ou, si elle n’existe pas, choisir une forme unique. Cela devrait déjà me prendre pas mal de temps, mais je pense que j’y verrai beaucoup plus clair dans les déplacements de mes ancêtres !

-Uniformisation de la saisie des sources.

Dernier point à revoir : les sources. Pour ma part, j’ai une source par événement et cela ne me dérange pas, même si j’en ai beaucoup. Le seul problème est, là aussi, celui de l’orthographe : mes sources étant nominatives, je dois également les mettre à jour pour qu’elles soient en cohérence avec les noms. En même temps, je dois compléter les transcriptions des actes… (Là aussi, gros travail en perspective, qui ne sera pas terminé cet été !)

2/Le choix des individus à intégrer dans mon arbre

– Les individus non rattachés

Certains individus, que j’appelle « satellite », encombrent mon arbre. Généralement, ils ne sont reliés d’aucune façon, et je les ai ajoutés « au cas où », au cours de mes recherches. Certains se sont révélés « utiles », mais d’autres sont « posés dans un coin » où, si l’on peut dire, ils ne servent à rien.

Pour les supprimer, j’utilise mon arbre publié en ligne sur GENEANET. Il suffit de cliquer sur un patronyme pour obtenir une page qui se présente ainsi et sur laquelle on repère immédiatement les individus non reliés,. Ici, par exemple, Françoise GOURDON :

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Il me reste à vérifier si cette « françoise GOURDON » est « importante » dans mon logiciel, et à la supprimer si ce n’est pas le cas.

Parmi ces individus satellites, se trouvent les parrains et les marraines dont la saisie est plus problématique. Faut-il les saisir ou non ? Souvent, il s’agit d’un membre de la famille, un oncle ou une tante, que l’on retrouve plus tard, provoquant ainsi des doublons qu’il faut alors supprimer. Mais, quelquefois, le fait de noter un parrain ou une marraine m’a permis de trouver de nouvelles données et de débloquer une situation. Chaque cas est donc spécifique, mais je réfléchis désormais beaucoup plus longtemps avant de créer tout de suite un nouvel individu pour noter un parrain ou une marraine.

-Les bouts de branche

Dernier gros point noir dans mon arbre : les bouts de branche. Là aussi, sévissent les traces de mes débuts. En effet, j’ai ajouté à mes ancêtres un certain nombre de sosas, trouvés souvent sur Geneanet, sans vérifier tout de suite leur légitimité, mais en me jurant, bien-sûr, de le faire plus tard. Le « plus tard » est parfois arrivé, parfois non.

C’est ainsi que, récemment, travaillant sur les « GOURBEILLON » à Echemiré, j’ai trouvé au bout d’une branche de mon arbre, à la génération 14, un certain « Roland GOURBEILLON« , père de René GOURBEILLON. Comment l’ai-je trouvé celui-là ? Pas de mariage, pas de lien, rien. Sa fiche indique une dernière modification en 2005. Dix ans donc qu’il traîne ici ! Petit tour sur Geneanet, il est présent au moins six fois, mais sans aucune source ou information susceptible de l’authentifier. Une date de naissance est cependant proposée pour René GOURBEILLON. Après vérification dans les registres, je trouve le baptême en question, mais le père ne se nomme pas Roland, mais Colas.

J’ai donc parcouru scrupuleusement les registres d’Echemiré. Les baptêmes y commencent très tôt : en 1517. je n’y ai trouvé aucun Roland GOURBEILLON, jamais. Quant au baptême de René cité plus haut et trouvé sur Geneanet, il ne m’a pas été possible de prouver qu’il s’agit bien du mien ; en effet, un autre René GOURBEILLON est baptisé quelques années plus tôt, fils, cette fois, de Jehan GOURBEILLON. J’ai donc deux René pour le prix d’un et, pour l’instant, aucun moyen de savoir quel est le bon. J’ai donc supprimé Roland GOURBEILLON de mon arbre, malheureusement il est encore présent sur les autres arbres de Geneanet, et cela, peut-être par ma faute ! A ce sujet, je trouve qu’il devrait y avoir un système général d’alertes qui permettrait de signaler ce genre d’erreur à tous les arbres concernés : cela éviterait à d’autres généalogistes de refaire à l’avenir les mêmes vérifications… et de multiplier à l’infini des « Roland GOURBEILLON » qui, semble-t-il, n’existent pas…

Et maintenant… Action !

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Illustration – Grand bazar de Lyon… (Extrait) – GallicaBnF.

16 réflexions sur “Grand BAZAR généalogique !

  1. Merci pour la mention 😉

    Comme toi, j’ai commencé par supprimer tous les individus isolés, sans date, sans évènement. Bien souvent, il s’agit de témoins.
    J’ai pris le parti de ne saisir que les parrains et marraines. J’ignore tous les autres témoins, si le lien de parenté n’est pas mentionné, sauf s’il s’agit d’un nom de famille que je connais. Je me suis dit que j’aurais tout le temps à la retraite (O_ô) d’éplucher tous les registres pour retrouver tous les liens.

    Même politique concernant les noms de famille. J’ai toujours saisi le nom le plus récent, et enregistré les variantes dans le dictionnaire.

    Pour les lieux-dits disparus, je regarde d’abord sur le plan du village ou de la ville. J’ai remarqué que souvent, ils étaient absorbés suite à l’extension de la commune, et je les retrouvais dans le nom d’une rue (merci la superposition des cartes dans Geoportail !). Je géolocalise donc cette rue et, comme il s’agit d’un lieu-dit disparu, je note le nom dans le champ Subdivision.

    Enfin, lorsque tout sera terminé, j’envisage de travailler par couple : retrouver toutes les informations que je peux à leur sujet, tous les enfants, les conjoints des enfants, et leurs enfants.

    Nous avons encore de belles années de recherches devant nous !

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    1. Merci Sophie pour ces idées supplémentaires au sujet des lieux-dits disparus. C’est une bonne idée. Ton article m’avait déjà donné plein d’idées dont je n’ai pas parlé (par exemple Trello, que j’ai découvert, et qui m’a l’air vraiment très très intéressant : pratique, simple, ludique, très utile… et pas seulement pour la généalogie.)
      Surtout merci d’avoir mis l’accent sur le fait de faire le point et de mettre à plat ce qui doit être fait : ça prend du temps, mais après, on en gagne bien plus ! (Et il va nous en falloir du temps, même à la retraite apparemment !)

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  2. -Un gros gros travail !
    -Indispensable de noter parrains et marraines,qui sont la plupart du temps ,de proche famille,nous débloquent la situation et nous font avancer de plusieurs générations !
    -Bon courage Françoise et bonne vacances,vous nous manquez…

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    1. Merci Mag.
      Mon rêve serait de publier un article par jour … Mais je ne fais pas seulement le ménage dans ma généalogie, mais aussi… dans la maison, qui en avait bien besoin.
      Et puis, je continue quelques recherches et j’ai beaucoup, beaucoup, d’idées d’articles… Patience, patience !
      Très bon été à vous aussi.
      Françoise

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  3. Ne croyez pas qu’à la retraite on a le temps de faire tout ça c’est encore pire, on se dit justement qu’on a du temps et puis ce ne sont pas les ancêtres qui prennent le plus de place mais la descendance et la on se doit d’assurer parce que s’ils font leur généalogie et écrivent leur histoire…qu’est ce qu’ils vont dire de nous (à prendre au deuxième degré bien sur)

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    1. Le temps passe de plus en plus vite… Je crois qu’en effet, il ne faut pas trop « attendre » la retraite, sinon on risque d’avoir trop de choses à y faire… Quant à la descendance et aux collatéraux, c’est un point compliqué également : jusqu’où aller ? Quand s’arrêter ? Encore un point auquel il va falloir que je réfléchisse !

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  4. A la retraite on y passe des heures devant l’ordi maintenant ! Mais comme je viens de fouiner du côté d’un de vos ancêtres (René Piton) alors qu’il n’a rien à voir avec les miens… allez donc voir du côté de Mesnil-en-Vallée au cas où… Quand vous aurez fini le tri de votre « Grand Bazar », peut-être retrouverez-vous des Piton. Je viens en tout cas de faire rectifier la femme de ce René sur un relevé (mariage de sa fille Marie) de l’Agena. On lui avait donné le patronyme de Brevet au lieu de Brunet !

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  5. au cas où… il se pourrait que le patronyme Brunet aurait pu être Brevet ? Il y a un x d’un René Piton 23 ans au Mesnil avec Marie Brevet 19 ans le 05/02/1749, mais évidemment on ne retrouve pas les mêmes parents pour l’épouse. Par contre, à voir les témoins… Sans trop y croire mais sans doute à vérifier !

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  6. Merci ! Il me semble, je crois, avoir exploré cette piste. J’avais trouvé en effet la quasi synonymie BREVET/BRUNET assez troublante, mais sans résultat, hélas !
    Je « suis » en ce moment à Echemiré… où je poursuis d’autres ancêtres insaisissables… mais je vérifierai cette piste lorsque je reviendrai aux PITON.

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