Je n’ai pas trouvé de synonyme pour le mot anomalie commençant par J… Jeanne Charlotte JAMME est donc l’héroïne éponyme de cet article.
Sa fiche sur Geneanet signale qu’il existe peut-être des informations supplémentaires susceptibles de compléter la vie de cette mère de quinze enfants. Voyons lesquelles…

Fille de Charles JAMME et de Sébastienne Jeanne BLON, Jeanne Charlotte a été baptisée le jour de sa naissance, le 7 mai 1736, à La Jumellière.

Le sept may mil sept cent trente six a esté par nous prêtre soussigné batisée Jeanne Charlotte JAMME fille de Charle JAMME et de Jeanne BLON sa femme, a esté parrain Messire Charle HUAU et marainne Susanne MARAIS qui ont signé – est signé C. Huau de la Bernardrie, Susanne Marais et F. Chapon prestre.
Jeanne Charlotte est l’ainée d’une longue fratrie puisque ses parents auront encore douze autres enfants après elle.
C’est à Saint-Lézin, le 20 janvier 1756 que Jeanne Charlotte se marie. Son père n’est déjà plus de ce monde et c’est aux côtés de sa mère, Sébastienne BLON, et de son oncle, Jean BLON, qu’elle épouse François THOMAS, un garçon domestique.
Tout comme sa mère avant elle, Jeanne Charlotte – qui d’ailleurs désormais n’est plus que Jeanne – enchaîne les grossesses.
Prénom | ||
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1757 – 1783 | Jean François | Marié à Françoise DILAY en 1782 |
1758-1761 | Jacques | Décédé à 3 ans – SP |
1759 – ? | Jeanne | Mariée à Julien BIDET en 1786 |
1762 – 1794 | Michel | Marié à Marie QUESSON en 1787 |
1764 | Marie Étiennette | Mariée à Jacques DENECHEAU en 1790 |
1765 – 1811 | Françoise | Mariée à Charles NICOLAS en 1784 |
1767 – ? | Louise | Mariée à Louis BIDET en 1789 |
1768 – ? | Anne Marie | Mariée à Pierre MARCHAND en ? |
1770 – 1771 | Perrine | Décédée à 22 mois – SP |
1771 – ? | Jeanne | ? |
1773 – 1786 | Jacquine | Décédée à 13 ans – SP |
1774 – 1785 | François | Décédé à 10 ans (1785) – SP |
1775 – ? | Jeanne Marie | ? |
1777 – 1833 | Perrine | Mariée à Pierre MARCHAND en ? |
1779 – 1783 | Étienne | Décédé à 4 ans – SP |
Parmi les quinze enfants de Jeanne Charlotte, huit au moins ont atteint l’âge adulte et se sont mariés, 5 autres sont décédés en bas-âge ou dans l’enfance, et deux ont eu un destin encore mystérieux. A noter que deux filles, Anne-Marie d’un côté et Perrine de l’autre, se sont mariées toutes deux avec des Pierre MARCHAND mais tout-à-fait distincts ! (En fait j’ai découvert récemment qu’il s’agit d’une erreur sur l’acte de décès de Perrine, son mari ne se prénommait pas Pierre, mais Michel.)
A noter également que Marie QUESSON, épouse de Michel THOMAS, était la fille de Marie GALLARD, martyre vendéenne béatifiée par Jean-Paul II. (Marie Galard, fille de meunier, était l’épouse de Jean Quesson. Elle avait été arrêtée dans les rafles organisées par les patriotes de Chalonnes en novembre 1793. Interrogée le 28 janvier 1794., on ne retint contre elle que le fait de « n’avoir jamais été à la messe des prêtres constitutionnels ». Elle fut fusillée le 1er février 1794 à la Haie-aux-Bonshommes. Elle fut béatifiée par Jean-Paul II, le 19 février 1984.) Sa fille, Marie QUESSON, fut également fusillée le même jour. Quant aux enfant de cette dernière et de Michel QUESSON, ils moururent à la prison du Calvaire, peu de temps par la suite : Jeanne, 6 ans, le 9 février 1794, et René, à peine deux ans, le 7 mars de la même année.

Grâce aux correspondances intelligentes de Geneanet, je peux facilement compléter la vie de Jeanne Charlotte et découvrir qu’elle s’est éteinte le 27 août 1811 à l’âge de 75 ans aux Cabournes. Seules trois de ses enfants étaient alors encore en vie, trois filles plus exactement : Jeanne, vivante en 1821, Perrine, décédée en 1833 et enfin Marie, morte en 1836, à l’âge de 72 ans, qui sera la dernière survivante de cette exceptionnelle fratrie !

Vignette – Robert (Manufacture). Bordure à une bande de frise centrale inspirée d’une grecque, à motifs de fantaisie, entre deux frises en dents-de-loup. Paris, 1799. (GallicaBnF)
L’histoire vendéenne incarnée par cette famille. Une violence bouleversante et sidérante.
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Ainsi Marie Quesson était fille de Marie Gallard, c’est mon nom de jeune fille nonobstant a priori rien à voir avec la vôtre béatifiée…. Dommage dans la famille on aurait bien aimé !
Mais en ce jour de 11 novembre 2021, je suis fière de pouvoir dire que mon grand-père paternel (Michel Gallard) a fait la guerre de 1870, mon père a participé et fut blessé très grièvement en 1918, officier et père de 3 enfants, ceci ne l’a pas empêché de repartir en 1939. Il est parti vers d’autres cieux, suite de sa grave et ancienne blessure le 31 octobre 1962 (voir le site 6bisruedemessine pour mémoire)
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Vous avez bien raison d’être fière ! En ce jour du 11 novembre je pense moi aussi particulièrement à mon père dont c’est l’anniversaire !
J’ai toujours été fière quil soit né un tel jour. C’est la première fois que je ne peux pas l’avoir au téléphone pour le lui souhaiter… Non pas qu’il ne soit plus de ce monde mais parce qu’il oublie peu à peu notre monde…
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D’autres aïeux ou collatéraux ont bien entendu participé à la Guerre de Vendée, étant Angevins des Mauges et grâce au site 6bisruedemessine nous les avons célébré jadis.
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Joli !!!
Joli, Jeanne Jamme juquée à la lettre J !
autrement dit : Jeanne, sur le podium !
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