Où l’on se demande si le féminin du prénom Georges est Georginie ou si cette forme n’est pas plutôt une gaucherie de ma part.
Une des recherches que je préfère avec Geneanet est sans doute celle-ci : contrairement à la plupart des moteurs de recherche « généalogiques » qui exigent un patronyme, ou du moins un début de patronyme, on peut y entrer seulement un prénom et, si le prénom que vous vous voulez rechercher est assez rare, les résultats peuvent être très intéressants.
L’une de mes ancêtres s’appelle Georginie ERNOU. Ce joli prénom revient plusieurs fois dans mon arbre. Il est porté au 16ème siècle et au début du 17ème siècle puis disparait, du moins si je m’en tiens aux exemples de mon arbre. En réalité, je n’ai qu’une seule GEORGINIE, puisque les autres sont des GEORGINE. Erreur de ma part ou prénom différent ?
Tableau des Georgine et Georginie de mon ascendance. (Heredis)
Sur Geneanet, je trouve 220 Georginie …

… et 311 790 Georgine !

Georginie ERNOU
Son nom apparaît sur l’acte de fiançailles de sa fille, Madelaine HARDY, le 15 octobre 1628, avec Pierre GESLOT. On a bien l’impression de voir deux points sur deux i bien distincts et donc de lire Georginie.

Mais voici le même prénom sur l’acte de mariage de Madelaine HARDY. Cette fois il n’y a qu’un seul point et la lettre finale, que l’on voit après le n, pourrait être la graphie particulière d’un e final. Il n’y aurait donc pas de i.

Sur cet alphabet de paléographie, on voit très bien comment le e du seizième siècle peut être pris pour un i suivi d’un e.

A mon sens, il n’y a donc très certainement pas de Georginie mais uniquement des Georgine mal transcrites.
Voici d’autres exemples de Georgine relevés sur différents registres :
Mariage de Georgine CHESNEAU, 1641, Champigné – (AD49)
Baptême de Perrine BACHELOT avec signature de la marraine, Georgine NICOLLAS, 1618, Angers, Saint-Michel-du-Tertre – (AD49)
Baptême de Françoise BANCHEREAU, fille de Georgine PINEAU, 1677, Melay – (AD49)
On lit bien clairement Georgine et non Georginie…
Vignette – Manufacture Jacquemart et Bénard. Bordure. Une bande de frise principale alternant un groupe de fleurettes en losange sur un fond de feuilles et une tige fleurie. Paris, 1801.
Pas toujours facile de déchiffrer ces écritures anciennes. J’aurais sûrement fait la même erreur.
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Sympa cette petite étude paléo alors que je commence tout juste à suivre des ateliers pour y voir plus clair 😊
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Oh tant mieux alors ! Il est vrai que l’on apprend la paléo surtout en la pratiquant.
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