Dans la série des #Généathèmes, voici la mise à jour (en rouge) d’un ancien article publié en 2016, sur un sujet qui me tient particulièrement à coeur…
Seiches-sur-le-Loir, Château du Verger, 1er mars 1592
Ce jour-là fut baptisé au prestigieux Château du Verger, un enfant de bohémiens.

Le premier jour de mars 1592 a esté baptisé ung fils qui est aux égyptiens en l’église du Verger et a esté nommé Hercule par hault et puissant seigneur messire Hercules de ROHAN, duc de Monbason et pair de France, l’autre parain Alexandre de ROHAN, marraine haulte et puissante dame Madame de L’ISLE niesse dudit seigneur de Monbason.
L’enfant eut pour parrain le haut et puissant duc de Montbazon, Hercule de Rohan, pair de France, qui lui donna son prénom, ainsi que le frère de celui-ci, Alexandre de Rohan, marquis de Marigny. Sa marraine fut Madame de L’Isle, nièce du parrain, fille de sa sœur Lucrèce de Rohan et de Jacques de Tournemine, épouse de Jean de L’Isle, capitaine des gardes du corps de Henri III. Hercule de Rohan était le fils de Louis De Rohan, Prince de Guéméné, réputé pour sa grande bonté, et d’Éléonore de Rohan. Toute la famille de Rohan est fréquemment sollicitée pour des parrainages. Voici la signature d’Hercule de Rohan lors d’un autre acte de baptême, celui de Louis LEPAIGE, en 1591.

J’ai déjà signalé plusieurs actes paroissiaux mettant en scène des égyptiens :
- Deux baptêmes d’enfants égyptiens, l’un à La Tourlandry (Jacques De la Tour, baptisé le 17 avril 1597), l’autre à Jarzé (Charles De La Roche, baptisé le 24 septembre 1601). Tous deux ont également des parrains et maraines qui figurent parmi les notables de leur paroisse (Sergents royaux, prêtres ou encore fermiers…).
- Un mariage, celui de Marie TUFFÉE, fille naturelle de François de Broc, qui épouse en 1650 à Échemiré Jean MARTIN « éthiopien de nation ». (Voir Mariage d’un vagabond et d’une demoiselle).
Certains de ces actes – dont l’acte de baptême d’Hercule, « fils aux Égyptiens » – ont également été signalés par un historien des Tsiganes, François de Vaux de Foletier, dans son ouvrage Les Tsiganes dans l’Ancienne France.
Je réunirai bientôt J’ai désormais réuni – sur une page spéciale de mon blog qui leur sera est consacrée – tous les actes faisant référence à ce peuple aux noms multiples, (Égyptiens, Éthiopiens, ou parfois même Sarrasins…), particulièrement insaisissable et mystérieux…

- Château du Verger, d’après un dessin de la Bibliothèque d’Angers. Par H. Lagarde, lithographie. Extrait du Bulletin historique et monumental de l’Anjou d’Aimé de Soland, 1861-1862, tome VII, planche II, p.6, Angers, imprimerie-librairie de Eugène Barassé, 1862. (Source-AD49)
- Les Tsiganes dans l’Ancienne France, François de Vaux de Foletier, Connaissance de Monde, 1961.
Mis à Jour le 13 septembre 2021
Une chose peu connue que cet historien archiviste a mis en évidence dans son livre, ce sont les noms à consonance bien française qui sont ou seraient à l’origine des noms donnés aux Tsiganes lors de leur arrivée en France. Il en cite toute une série, comme….DELAVIGNE par exemple !
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Cet enfant, venu d’on ne sait où, attire l’attention des plus grands et encore la nôtre grâce à ce #Généathème.
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LE VERGER
Ce très beau château démantelé,dont il ne reste que les vestiges et les écuries.
Londres 23 2 1639 à Mr le Cardinal.
Marie de Rohan écrivait.
« Il n’y a ville dans l’Europe,où je me trouve mieux qu’à Angers,ni maison où je demeure plutôt qu’au Verger ».
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Très intéressant, pas de discrimination puisque des aristocrates ont été parrains.
Effectivement, les Tziganes étaient dénommés Egyptiens dans les siècles passés ( voir NOTRE DAME DE PARIS de VICTOR HUGO, Esméralda l’Egyptienne).
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… ou encore Zerbinette chez Molière (Les Fourberies de Scapin).
Merci pour votre message.
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