Z comme ZOOM sur quelques baptêmes

HOMMAGE aux femmes de ma généalogie

Pour clore ce petit tour d’horizon du baptême, voici quelques portraits rapides de femmes exceptionnelles !

Exceptionnelles, certes, toutes les femmes de ma généalogie le sont, mais celles que j’ai choisies ici ont la particularité d’avoir eu au moins une quinzaine d’enfants !

Dans ce monde d’autrefois, où les femmes mouraient très souvent en couches, où les accouchements avaient lieu, toujours, à la maison, au milieu de femmes, non pas ignorantes mais sans connaissances médicales, et où le bon déroulement des naissances était placé bien souvent entre les mains de Dieu, avoir quinze enfants et survivre est pour moi de l’ordre du courage, de l’exploit et du miracle !

Marguerite ALUSSON (1630- 1680/) – 15 enfants

Saint-Lambert-du-Lattay-CassiniFille d’un cloutier, son baptême est célébré le 30 août 1630 à Saint-Lambert-du-Lattay. Mariée 15 ans plus tard à Mathurin RAHARD, elle aura huit enfants de ce premier mariage. Veuve avant même d’atteindre ses trente ans, elle se remarie avec un maître cloutier, François BOUTIN, de qui elle aura encore sept enfants.

Son parrain, François GAUCHER est également présent, comme le veut la coutume, à son mariage.

ALUSSON Marguerite-B-30-08-1630-St-Lambert-du-Lattay
Acte de baptême de Marguerite ALUSSON, 30 août 1630, Saint-Lambert-du-Lattay – (AD49)

« Le trantiesme jour du mois et an que dessus fut par moy prestre soubz signé baptisée Marguerite, fille de François ALUSSON et de Marguerite ESPRON son espouze, fut parain François GAUSCHER et marraine Marguerite ROZE, fille de Pierre ROZE, tous demeurant au bourg de Sainct Lambert, faict le jour et an que dessus. »

Marguerite ALUSSON est mon ancêtre à la douzième génération. (Branche NICOLAS – Sosa 2527)

Aliénor HOMO (1655-1736) – 17 enfants et Léonore ROUSSEL (1703-1750) 15 enfants

HOMO Aliénor - 1692 - Brouains
Signature d’Aliénor HOMO, 1692, Brouains – (AD50)

Née en 1655, fille de Pierre HOMO, maître papetier, et de Perrine VAULEGEARD, Aliénor HOMO s’était mariée avec Claude COSNARD, marchand papetier également, avec lequel elle eut 17 enfants en 25 ans ! L’une de ses petites-filles, Léonore ROUSSEL, baptisée en 1703, dont elle fut la marraine et à qui elle légua son prénom (Léonore est une variante d’Aliénor),  se maria elle-aussi à un maître papetier, Richard DU PONT,  dont elle eut au moins 15 enfants.

HOMO Léonore - B - 30-12-1703-Chérencé-le-Roussel
Acte de baptême de Léonore HOMO, 30 décembre 1703, Chérencé-le-Roussel – (AD50)

« Le trentieme jour de décembre Léonord ROUSSEL, fille de René ROUSSEL sieur des Meloures et de Madelaine COSNARD son épouse, a esté baptisée par Jean FAUDET prestre vicaire et nomée par Charles ROUSSEL sieur de la Guillardière et par Léonor OMO, parain et marainne, en l’année mil sept cent trois. »

Aliénor HOMO et Léonore ROUSSEL sont mes ancêtres à la douzième et à la dixième génération. (Branche CHAIGNON – sosas 3711 et 927). Quant à Madelaine COSNARD, fille d’Aliénor et mère de Léonore, elle n’eut que … treize enfants. Ces femmes font partie de mon ascendance normande. Elles étaient les ancêtres d’Adèle GAULARD.

Renée BREHERET (1719-1784) – 17 enfants

Saint-Rémy-en-Mauges-la Grande Moinie - Cassini

Renée BREHERET naquit le 11 juin 1719 à La Grande Moinie à Saint-Rémy-en-Mauges. Elle se maria à 17 ans avec Pierre GOURDON, métayer de La Grande Richaudière, puis du Bois-Archambault, à La Poitevinière, où elle vécut désormais et où elle accoucha d’au moins 17 enfants. Elle était la grand-mère de Michel DILLÉ, soldat vendéen (lire ici).

Renée BREHERET est mon ancêtre à la neuvième génération (Branche MARTINEAU – sosa 379)

Renée DROUIN (1717-1759) – 15 enfants

Mariée à 16 ans à Jean DAGUIN, marchand de bois et sabotier, elle vécut à Saint-Sylvain-d’Anjou où elle eut 15 enfants dont six seulement survécurent. Elle mourut deux ans après la naissance de son dernier enfant, à l’âge de 42 ans. Elle ne savait pas écrire, néanmoins ses quatre filles, apprendront à signer :

Anne Renée, mariée à Louis CROCHET, fermier à Ecouflant

DAGUIN Anne - 1758 - SignatureMarie Jeanne, mariée à René PELLETIER, marchand de bois

DAGUIN Marie - Signature - 1759

Renée, mariée à Jean LEPROUST, marchand tonnelier

DAGUIN Renée - 1784 - Ecouflant

Rose, mariée à François GRANJOT, ferblantier

DAGUIN Rose-1793-Villevêque

Renée DROUIN est trois fois mon ancêtre à la dixième génération. (Branche CHAIGNON – sosa 1015 -999 – 815)

Fin du Challenge AZ 2015

J’espère que vous aurez pris autant de plaisir à me lire que j’en ai eu à écrire ces pages. Merci à tous ceux qui m’ont suivie jusqu’ici… Merci à l’instigatrice de ce beau défi, Sophie Boudarel. Vous pouvez retrouver ici sur son blog tous les participants de cette année, qui fut, je le crois, un cru exceptionnel ! A bientôt pour de nouvelles aventures…


Notes, Sources et liens

[A noter : aucune naissance gémellaire parmi toutes ces grossesses…]

Illustration – Barthélémy l’Anglais, Le Livre des Propriétés des Choses, France (Anjou, Maine), XVe siècle, Paris, BnF, département des Manuscrits, Français 9140, fol.105.

20 réflexions sur “Z comme ZOOM sur quelques baptêmes

  1. Dans ma carrière d’enseignant en Anjou commencée en 1954, j’ai encore rencontré de grandes familles, l’une de 20 enfants à StMathurin et une autre de 17 à StGeorges des sept voies: cette dernière de 14 + des triplés dont deux ont survécu…(les oncle et tante étaient en 6ème avec leurs neveux en 3ème…)tous vivaient dans les caves troglodytiques du Gennois.
    A Villevêque mon lieu de naissance, mes cousins avaient 10 enfants pour l’une et 12 pour l’autre et deux autres familles voisines comptaient dans les mêmes années, 14 et 17 enfants…
    Femmes exceptionnelles en effet qui élevaient remarquablement leur progéniture

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  2. Merci infiniment pour le partage de vos recherches extraordinaires. J’ai appris qu’il existait des codes secrets et les nombres de parrains et marraines. Je n’avais pas eu l’occasion de rencontrer cela car je ne remonte pas aussi lointainement dans « mes communes ». Néanmoins, si je n’ai pas trouvé 12, 15 ou 17 enfants parmi mes ancêtres… j’ai rencontré une famille descendante Turbelier qui en eut 17 au 20ème siècle dont dix vivants.
    Enfin, je me permets de signaler que ma grand-mère maternelle Augustine DURAU épouse TURBELIER fut décorée de la médaille de la famille en 1932 ; le 21 mai 1933 au Grand Théâtre d’Angers, pour la fête nationale des mères, on donna lecture du palmarès des grands-mères de l’Anjou. Elles reçurent le diplôme symbolique représentant un chêne qu’entoure une ronde enfantine, des fleurs et des cadeaux divers (d’après Genweb/Le portail généalogique en Anjou). Augustine DURAU, ma grand-mère comptait alors quinze descendants vivants (je n’étais pas encore de ce monde mais elle avait perdu déjà quatre des neufs enfants qu’elle avait enfantés – deux jumeaux pour terminer). (voir blog « 6bisruedemessine »)

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    1. Je suis ravie de partager mes découvertes sur ce blog. J’apprends aussi beaucoup.
      Vous me faites penser que mes grands-mères ont sans doute reçues cette médaille ( 12 enfants pour l’une, 8 pour l’autre) et qu’il faut que je fasse quelques recherches à ce sujet…

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  3. Certaines de mes ancêtres femmes ont été aussi des mères courageuses, ou à plaindre, mais pas tout à fait autant : j’ai trouvé 5 aïeules qui ont supporté 14 naissances (au moins). Trois sont des Deux-Sèvres, une de Vendée et une du Maine-et-Loire. Aux Cerqueux-de-Maulévrier, Aubine Grolleau a eu, avec son mari Benoît Charruault, 14 enfants de 1624 à 1647. L’air doit être propice aux naissances dans le Maine-et-Loire. (J’ai un père courageux dans les Deux-Sèvres avec 17 enfants mais il lui a fallu 2 épouses et ce sont sans doute elles qui étaient courageuses).
    Merci pour ce mois de naissances et de baptêmes, j’ai raffolé (« adoré » était déjà pris) !

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